Avent: 1er Décembre. Alwaysmore

J'ai toujours aimé les corbeaux. Je les voyais jadis en compagnons de fortune et d'infortune. Puisqu'ils faisaient partie de ma vie quotidienne je voyais en leur présence un signe, même si je n'ai jamais compris lequel, dans mes moments d'ultime égo de chevilles, je m'en voyais prêtresse, quand présents en grand nombre je dansais autour d'eux jusqu'à ce qu'ils s'envolent et tournoient autour de ma tête.

Ils m'accompagnaient lors de mes promenades du crépuscule le long du lac de Hobbitebourg, ils venaient parfois, l'été, se percher à ma fenêtre ouverte. Ils venaient me rejoindre quand je mangeais le midi dans les parcs de Genève, voire même m'observaient avec attention quand je travaillais en labo au bord de fenêtre du temps où j'étais encore chercheur. C'était une époque tout aussi crépusculaire que mes promenades, aussi faisaient-ils partie d'un tout. Des compagnons de noire plumes qui, s'ils ne m'apportaient aucune lumière, étaient perçus comme un certain soutien.

Bon en moins énigmatique, on pourrait brefer ainsi: putain il y avait plein de corbeaux en Suisse, puisque depuis que j'en suis partie, les corbeaux aussi.

Et puis dimanche nuit, hier donc, à environ deux heures du lever du jour j'en ai entendu un croasser tout près, à la fenêtre de ma chambre, just'avant qu'il ne s'envole.

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[galien]

Les corbeaux sont fascinant : il y a un éclat d'intelligence dans leur regard, ils observent. Leur plumage est beau et voilà, ils méritent d'être dessinés, et tu le leur rends à merveille !